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Remue-méninges ??? Une seule réponse : le boycott !

Par message du 18 mai, le directeur général s’est adressé aux personnels de la DGFIP pour annoncer dans le cadre de la préparation des nouvelles orientations stratégiques de la DGFiP qui définiront le prochain contrat d’objectif et de moyens, l’organisation d’un grand « remue méninges » prétendant associer l’ensemble des agents.
Un article daté du 27 juin sur l’intranet de la DISI Sud-ouest décline cette démarche au niveau de notre direction.

Le message du DG précise que ces travaux, qui s’échelonneront jusqu’à l’été, porteront sur l’avenir de nos métiers, les conditions d’exercice de nos missions, les relations avec nos partenaires, mais qu’ils pourront également conduire à questionner les valeurs, les atouts, les fragilités, les marges d’amélioration de la DGFiP..

Au travers de ce message, la Direction Générale entend lancer un débat prétendument participatif sur l’avenir de notre direction, selon des modalités dépendant des conditions d’organisation locales, en dehors de toute orientation prédéfinie.
Or cette orientation a déjà été présentée aux directrices et directeurs à Poitiers les 23 et 24 mars, des réflexions approfondies ont déjà été engagées avec ces derniers sur les prochaines évolutions, voire dégradations de la DGFiP que la centrale souhaite mettre en œuvre, et cela sans aucunement y avoir associé les représentants des personnels.

Le fait que ce type de concertation ait été lancé sans y associer en amont les organisations syndicales de la DGFiP démontre la volonté du directeur général d’ignorer leur représentativité et leur crédibilité, et de les court-circuiter au travers d’un dispositif déstructuré permettant d’interpréter les résultats à sa convenance.

Dans toutes les instances, nos organisations syndicales que ce soit au niveau national ou local n’ont cessé d’alerter sur les conséquences néfastes des politiques et réformes engagées pour les missions, les services, les emplois, les conditions de travail des personnels de la DGFiP ainsi que la dégradation du service public proposé aux usagers.

L’organisation de ces « concertations » cache mal la volonté d’écarter, préalablement à toutes discussions pré-stratégiques, les observations et revendications portées par nos organisations syndicales sur de multiples sujets.

Voici pour rappel quelques-unes de ces revendications (liste non exhaustive) :

  • Une revalorisation conséquente de notre rémunération ;
  • L’opposition à toute rémunération au mérite, source de division, et à toute refonte des modalités de rémunération à enveloppe constante qui induirait de fait de distribuer quelques miettes à certaines et certains et à soustraire du pouvoir d’achat au plus grand nombre ;
  • L’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique ;
  • Le maintien et le renforcement de l’ensemble de nos missions, qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’État et garantes de la cohésion sociale ;
  • La fin des services nationalisés et le retour des compétences dans les départements (SAPF, CSRH) ;
  • Le retour de l’encaissement de l’impôt au sein de nos structure ;.
  • le retour d’implantations DGFiP pérennes au plus près des usagers et des domiciles des agents ;
  • la fin de l’industrialisation des tâches, la possibilité d’effectuer un travail de qualité ;
  • la fin du recrutement par la voie contractuelle, dans le but de maintenir un service public de qualité avec des agentes et agents sous statut, formés et protégés et la fin de la précarisation des emplois ;
  • le comblement des vacances d’emplois par des emplois statutaires ;
  • l’augmentation le volume des promotions internes et la possibilité d’évolution dans les carrières.
  • le maintient d’une action sociale locale, au plus près des agents, ainsi que l’arrêt de la vente des résidences EPAF.

Il est évident que le remue-méninge ne répondra à aucune de ces revendications, qui expriment pourtant les besoins légitimes des agents et de la population.

Ces besoins transparaissent d’ailleurs dans l’observatoire interne, où l’on peut constater qu’une part énorme des agents trouve que leur direction n’évolue pas dans le bon sens et évolue trop vite ; le décalage éloquent entre les réponses de notre ministère et celles de la Fonction Publique d’État, montrant ainsi l’état de notre administration ; des réformes subies, un niveau de stress inquiétant, une charge de travail intenable ; une très faible part des agents arrivant à toujours faire face à leurs difficultés quotidiennes ; des promotions insuffisantes, une rémunération insuffisante, une absence de reconnaissance ; une grande inquiétude des agents sur la qualité de services rendus aux usagers.
Et ce malgré un sondage biaisé, par exemple en laissant deux réponses possibles pour les réponses positives et une seule pour les réponses négatives ou avec la disparition des réponses possibles concernant la situation des effectifs…

Avec le remue-méninges, la DG veut une nouvelle fois faire croire que chacun a la parole, tout en orientant comme ça l’arrange les questions et les conclusions. Elle démontre à nouveau son mépris du dialogue social et des organisations syndicales, sans doute parce que nous n’avons pas l’habitude de nous laisser dicter les questions et les réponses.

Pour toutes ces raisons, la CGT Finances Publiques de la DISI Sud-ouest appelle les agents à boycotter ces réunions qui ne serviront que d’alibis aux futures destructions de notre administration.

Télécharger le tract :

Remue-méninges ??? Une seule réponse : le boycott !

Article publié le 5 juillet 2022.


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